XIXème siècle, 1874. Les mondes magique et moldu cohabitent sans souci majeur. La chasse aux sorcières, qui avait bouleversé en profondeur la société victorienne, s'était faite oublier. A Poudlard, les scolarités suivaient leur cours sans heurt majeur. Le monde n'aurait pas pu aller mieux.

Mais c'était sans compter les rumeurs qui commençaient à circuler dans le monde moldu. On recommençait à avoir peur de ses voisins, les conversations se faisaient parfois hésitantes entre amis. Un nom circulait sur toutes les lèvres : Edward G. Cromwell. Personne ne savait vraiment qui était cet homme, ni ce qu'il avait réellement à faire dans cette histoire, mais c'était à cause de lui que les vieux démons étaient revenus.

De nouveau, le monde magique devait se cacher, les tensions au sein de la sorcellerie se ravivaient. Poudlard était même touché : le présent directeur, favorable aux élèves normalement écartés comme les lycans, les sang-de-bourbe et même les vampires, était critiqué de toutes parts. Cette politique d'ouverture qui avait fait plaisir à tant de sorciers devenait maintenant le dernier des blasphèmes.

C'était sans compter sur un sorcier connu de l'époque, qui soutenait fiévreusement le directeur. Edward Cromwell promettait d'user de sa fortune et se ses pouvoirs pour épauler le directeur, protéger les élèves de l'école, peu importe leur sang. De nouvelles critiques, mais plus faibles, avaient alors jailli. Mais peu allaient se risquer à contredire un sorcier aussi puissant que lui.

Mais de nouveau, à Poudlard, la Magie se réveillait. La rentrée venait à peine d'avoir lieu que des problèmes se révélaient à l'intérieur du Château. Les fantômes se faisaient rares dans les couloirs, les escaliers si connus étaient de plus en plus inconstants. Des phénomènes étranges se produisaient parfois même jusque dans les salles de cours, effrayant les élèves. A mots voilés, le directeur parlait de la Boîte de Pandore, élément magique destructeur, que Poudlard avait en son sein depuis des centaines d'années. Mais devant tant de protections magiques mises en place, il s'étonnait de voir que l'on ait pu violer la cache. Cromwell avait proposé son aide, mais les pouvoirs combinés du directeur et de Cromwell n'eurent pas raison de ces événements surnaturels. La panique commençait à s'installer au sein du château.

Lors de sa création, Poudlard avait été protégé par ses fondateurs. En tant que création magique par excellence, elle devait pouvoir servir de cachette, de lieu de protection, autant pour les élèves qui auraient à y travailler que pour les éléments magiques qu'il pourrait contenir. Un sortilège puissant d'ancienne magie devait relier le château à ses fondateurs, ce même après leur mort : Poudlard pouvait rappeler ses fondateurs, et ce une seule fois, afin de régler des problèmes qui menaçaient l'intégrité du château. Si la Boîte de Pandore venait à être ouverte, ils reviendraient immédiatement.

C'est ce qu'il se passa. Salazar Slytherin, Godric Gryffindor, Rowena Ravenclaw et Helga Hufflepuff furent rappelés. La Boîte de Pandore ouverte, leur tâche était grande.

« Une nouvelle vague de terreur a frappé hier après-midi le petit village de Godric’s Hollow. Une famille entière a cette fois été massacrée par les moldus qui semblent avoir perdu la raison définitivement. Nous ne divulguerons pas l’identité des victimes, deux d’entre elles étant des enfants en bas-âge, conformément à la demande de leurs proches. Selon les témoignages recueillis, un groupe de chasseurs est arrivé dans le village, alors qu’il faisait plein jour, et s’est immédiatement dirigé vers la demeure. Ce qui signifierait qu’ils savaient pertinemment où se rendre et que par conséquent quelqu’un a dû dénoncer nos confrères, en effet, le plus étrange c’est que cette famille était réputée pour être la plus discrète de Godric’s et qu’il est strictement impossible qu’elle ait plus se trahir toute seule. Y aurait-il un mouchard parmi nous ? […]

Cela fait trois mois qu’une nouvelle chasse aux sorcières à repris, et une centaine de victimes a déjà payé pour la folie des moldus. Qu’elles soient réellement ou non dotées de pouvoirs magiques. Nous ne savons pas grand-chose de ces victimes, le Ministère de la Magie restant très discret malgré la pression de nos concitoyens mais l’une de nos sources nous a certifié que le pourcentage de victimes d’origine sorcière reste incroyablement élevé. […]

Lucia Heavart a prouvé une nouvelle fois qu’elle était plus douée pour parler que pour agir. Alors que beaucoup semblaient prêts à prendre le Ministère d’assaut, elle a réussi à calmer l’émeute et promis que les ministres feront tous ce qu’ils ont en leur pouvoir pour mettre un terme à cette chasse. Apparemment elle fut assez convaincante. […] »





Voila de bien mauvaises nouvelles. Abattu, Everard Montgomery, laissa retomber le journal sur son bureau. Aujourd’hui on ne s’en prenait pas à lui, c’était Heavart qui accaparait toute l’attention de l’opinion publique, mais il le savait très bien qu’ils reviendraient bientôt à la charge. Tous ses journalistes mais surtout ses détracteurs, les partisans du sang-pur. Au début c’était lui qu’on accusé être à la source de cette tragédie, lui et ses « stupides idéaux ». Tout ça parce qu’il avait enfin réussi à ouvrir Poudlard à tous, comme ce fut la volonté de Godric Gryffindor il y a longtemps. Et c’est huit ans plus tard qu’on lui reproche son choix ! Enfin… en vérité depuis ce temps là bien des gens on essayé de le faire partir de Poudlard ou au moins de refermer l’école à tous ceux n’étant pas entièrement d’ascendance sorcière mais profiter d’événements aussi horribles pour arriver à leur fin, il ne pensait pas ses détracteurs aussi fous et médisants.

Et les derniers événements au sein de l’école n’arrangeaient guère les choses. Si jamais les parents venaient à apprendre que le château où se trouvaient leurs précieuses progénitures étaient en proie à des maléfices datant du Moyen-âge et qui pouvaient se révélaient dangereuses… il en serait fini de Poudlard, l’école serait sans aucun doute fermée un sacré bout de temps. Ce qu’il détestait douter…

Trois coups retentirent, on frappait à sa porte. Lorsqu’Everard vit Sir Cromwell passer le seuil de la porte, il ressentit comme un immense soulagement. Mais qui fut de courte durée :

« Les fondateurs sont réapparus dans le château. Je viens de croiser Rowena Ravenclaw. »

Lorsque la fondatrice pénétra dans son bureau, il eut presque l’impression que la folie allait l’emporter. Par Merlin, qu’allait-il se passer encore ?